IL N’ Y A PAS DE « VOIE DÉMOCRATIQUE ET CONSTITUTIONNELLE » POUR DÉLOGER UN PRÉSIDENT HORS MANDAT QUI SE CRAMPONNE AU POUVOIR DEPUIS DEUX ANS/ DC

Le président honoraire Michel Martelly d’Haiti
Pourquoi vouloir diluer le message fort du Cardinal Monsengwo, qui a bel et bien son contenu politique, quoi qu’ en disent certains membres de la société civile qui veulent assimiler les fautes de politesse ( comme arriver en retard à un rendez-vous), aux crimes contre l’humanités commis par un régime sanguinaire qui n’a pas hésité un second à faire tuer des chrétiens dans les enceintes des églises?
Non, il est éthiquement et politiquement inacceptable de comparer l’incomparable!
Il est clair et net que ceux qui doivent « dégager » pour laisser la place aux plus compétents qu’eux, au nom de la paix et de la justice, selon les mots utilisés par le Cardinal de la diocèse de Kinshasa au cours d’une récente interview, ne sont pas les quidam qui ratent un rendez-vous mais les congolais qui nous gouvernent, violant toutes les lois et les dispositions de la Constitution en vigueur censées sauvegarder les libertés fondamentales des congolais. Pas d’amalgame possible. Même dans la doctrine catholique on fait la nette distinction entre les péchés véniels et les péchés mortels.
Dire que nous sommes tous « médiocres » ne fait que dédouaner, dans la médiocrité ambiante, les péchés mortels des nos gouvernants. Et ce n ‘est pas cela que visait le Cardinal Monsengwo, qui n’a pas de problème à assumer la portée politique de ses propos.
D’autant plus que je me pose la question de comprendre la nature de cette « voie démocratique » prétendument conforme à la Constitution, qu’il faudrait arpenter pour attendre qu’un président – très mal élu – quitte le pouvoir alors qu’il est hors mandat depuis 2 ans et bientôt, nous en sommes malheureusement certains, il dépassera allègrement la troisième années de pouvoir illégitime et illégale, si on le laisse faire. Et sans résistance, il vise à se pérenniser au pouvoir, conformément à sa stratégie du glissement.
Il sied de se demander quelle serait la nature de cette voie « démocratique » et de plus, « constitutionnelle » (sic!) qui devrait s’ouvrir, par miracle, devant nous, comme les rives de la Mer Rouge devant Moïse, pour nous amener à l’alternance politique.
Il n’y à rien de démocratique dans la répression politique violente et de longue date pour confisquer le pouvoir d’état par la force; il n’y a rien de démocratique dans l’attaque militaire de toute forme de dissidence; il n’y a rien ni de démocratique ni de constitutionnel dans la volonté d’ anéantir tous les droits civils et politiques des congolais, multipliant les prisonniers politiques pour se maintenir au pouvoir par défi, écrasant toute manifestation publique, toute opposition et en déployant l’armée dans les rues, comme il ferait une junte militaire.
L’adjectif « médiocre » utilisé par le Cardinal Monsengwo pour stigmatiser cette gouvernance par défi, est clairement lié au bilan catastrophique de l’actuel président hors mandat qui, au delà des slogans creux (5 chantiers, révolution de la modernité, etc.), n’a rien apporté de significatif, en terme de développement et de processus de démocratisation, au peuple congolais.
Voilà pourquoi nous disons, haut et fort, qu’il n’y a plus de « voie démocratique et constitutionnelle » pour déloger un président hors mandat, illégitime et illégal qui se cramponne au pouvoir par la force, suspendant, de fait, la Constitution en vigueur et plongeant le pays dans une grave crise institutionnelle et un état d’urgence non déclaré.
Il pourrait y a voir une voie « consensuelle » si jamais l’Accord de la Saint Sylvestre était appliqué de bonne foi et dans sa globalité, ce qui n’est pas le cas, aujourd’hui’ hui. Mais le seul départ possible de M. Kabila qui on pourrait définir « démocratique » aurait été celui adopté par le président honoraire Michel Martelly d’Haiti qui, ne pouvant pas organiser les élections présidentielles dans les délai légal, a décide de présenter sa démission, dès la fin de son mandat, pour ne pas se retrouver en position d’illégalité et illégitimité face à la Constitution de son pays et par le respect dû au « souverain primaire » qui l’ avait élu.
C’est cela la seule attitude « démocratique » à adopter dans les mêmes circonstances.
Ne donnons pas des béquilles intellectuelles à la dictature: cela aussi nous fera sortir du système de la « médiocrité de la pensée politique » ambiante qui chosifie les peuple congolais.
Vérité et Justice pour le Congo,
Marc Mawete,
Porte-parole adj.
Démocratie Chrétienne, DC
j’aimerais faire votre connaissance afin de profiter de votre expérience journalistiqe
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du courage mon frère
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