DC: « ON NE PEUT DEFENDRE LA PAIX EN TAISANT LE NOM DE L’AGRESSEUR »

« ON NE PEUT DEFENDRE LA PAIX EN TAISANT LE NOM DE L’AGRESSEUR ».
« Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal » (Ésaïe 5:20).
REACTION DU PRESIDENT DE LA DEMOCRATIE CHRETIENNE AUX PROPOS DE SON EMINENCE LE CARDINAL AMBONGO
La Démocratie Chrétienne, DC, tient à réagir avec clarté et responsabilité aux récentes déclarations de Son Éminence le Cardinal Fridolin Ambongo, relatives à l’accord de Washington et au rôle des États-Unis, notamment sous l’administration du président Donald Trump, dans les efforts de paix en République Démocratique du Congo.
Nous exprimons d’emblée notre profond respect pour l’Église catholique et la Conférence Épiscopale Nationale du Congo, CENCO en sigle, piliers historiques de la conscience nationale. Le Cardinal Ambongo a, à maintes reprises, porté la voix des sans-voix, et cela doit être reconnu. Mais cette position morale implique aussi une rigueur dans l’analyse et un engagement sans équivoque envers la vérité historique.
Or, nous constatons aujourd’hui un paradoxe troublant : pendant que notre pays subit une agression armée manifeste du Rwanda à travers sa rébellion de proxy qui est le M23 — une agression dénoncée par les Nations Unies, l’Union européenne, les États-Unis et plusieurs chancelleries — la voix de l’Église, au lieu de condamner clairement l’agresseur, semble concentrer sa dure critique sur les efforts de paix et de coopération entrepris par le gouvernement congolais avec ses partenaires stratégiques.
Il est inacceptable que la dénonciation d’un soutien américain, dans le cadre de la recherche de la paix et de la restauration de la souveraineté, prenne le pas sur la condamnation des auteurs directs du chaos sécuritaire qui endeuille l’Est de notre pays.
L’accord de Washington du 27 juin 2025 s’inscrit dans une logique de renforcement diplomatique, de partenariat sécuritaire et de protection de notre intégrité territoriale. S’y opposer sans proposer d’alternative concrète revient à désarmer moralement notre pays.
Plus encore, les attaques directes contre le président Donald Trump — qualifié d’homme dont il ne faudrait pas « dépendre » — paraissent à la fois inappropriées et politiquement mal placées. Qu’on l’apprécie ou non, Donald Trump a, durant les premiers mois de son mandat, contribué à des avancées diplomatiques significatives dans plusieurs foyers de tension : Israël-Pays arabes, Corée du Nord, Arménie-Azerbaïdjan, Inde et Pakistan. Ce bilan ne peut être effacé par des jugements idéologiques.
Si la RDC peut bénéficier d’une dynamique de paix, aucun partenaire sérieux ne doit être écarté sur la base d’appréciations subjectives.
Nous appelons le Cardinal Ambongo et la CENCO à exercer leur mission prophétique avec responsabilité et équilibre : dénoncer clairement les causes réelles du mal congolais et ne pas détourner le regard de l’agresseur et sa géocriminalité décennale. Le silence sur le Rwanda devient, dans le contexte actuel, une injustice en soi.
Car, comme le rappelle les saintes Écritures :
« Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal » (Ésaïe 5 : 20).
La vérité morale consiste à nommer les faits comme ils sont, non à les travestir par crainte, convenance ou calcul.
La paix exige du courage, mais aussi la vérité. Elle ne se construira ni sur l’ambiguïté, ni sur le double discours. L’Église peut et doit continuer à jouer un rôle dans la pacification de notre pays, mais cela suppose qu’elle parle avec cohérence, en nommant les faits tels qu’ils sont et en soutenant les efforts diplomatiques sincères qui vont dans le sens de la protection du peuple congolais.
La Démocratie Chrétienne congolaise renouvelle son soutien à toute démarche qui place la souveraineté, la vérité et la dignité du peuple congolais au centre de l’action politique, diplomatique ou morale.
Aujourd’hui, la RDC a besoin d’unité nationale, pas de confusion morale.
Vérité et Justice pour la RDCongo,
Démocratie Chrétienne, DC,
Le Président National,
Eugène DIOMI NDONGALA




