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LE WALL STREET JOURNAL EXPOSE LES DERIVES DE KAGAME : DU BOUCLIER DU GENOCIDE AU PILLAGE DE LA RDC

Selon l’article du WALL STREET JOURNAL intitulé « Decades After Genocide, Rwanda Emerges as Aggressive Regional Power (Des décennies après le génocide, le Rwanda émerge en tant que puissance régionale agressive)» de Michael Phillips, publié le 23 août 2025, trente et un ans après le génocide qui a ensanglanté le Rwanda, le pays s’est mué en une puissance régionale controversée et redoutée, sous la férule d’un Paul Kagame qui masque ses dérives autoritaires derrière le voile de la mémoire traumatique. Comme le rapporte le journal dans son enquête, ce qui était autrefois un objet de pitié internationale est devenu un régime prédateur, où la stabilité intérieure rime avec répression impitoyable et où l’ambition extérieure se traduit par une agression flagrante contre la République Démocratique du Congo (RDC), alimentée par une soif insatiable de minerais stratégiques.

À l’intérieur des frontières rwandaises, le Wall Street Journal met en lumière comment Kagame a érigé un édifice dictatorial qui broie toute dissidence.

Selon l’article, des groupes de défense des droits humains accusent ses agents de traquer et d’emprisonner des opposants politiques, certains finissant assassinés ou disparus. Le journal cite une déclaration de Kagame en 2022 : « Il n’y a personne en prison au Rwanda qui ne devrait pas y être », balayant d’un revers de main les critiques sur un système judiciaire qu’il qualifie de « fonctionnel et équitable ». Pourtant, comme le décrit le WSJ, cette « justice » sert de façade à un contrôle absolu : les élections sont truquées, avec des scores staliniens comme les 99 % obtenus en 2017, et la liberté de presse est muselée, forçant journalistes et critiques à l’exil ou à la mort.

L’article souligne que Kagame, formé militairement par les États-Unis et le Royaume-Uni, a transformé l’armée rwandaise en un outil de répression interne, tout en exportant son modèle de « discipline » vers des missions de paix ailleurs, comme au Mozambique contre l’État islamique – un vernis qui cache la brutalité.

Mais c’est vers l’Est congolais que se déploie le visage le plus agressif de ce régime, comme l’expose en détail le Wall Street Journal.

Selon l’article, Kagame mène une guerre clandestine en RDC, soutenant et intégrant les rebelles du M23, un groupe armé tutsi-congolais qu’il arme et dirige pour s’emparer de territoires riches en coltan, or et étain – ces minerais essentiels aux smartphones, batteries et technologies mondiales. À Goma, les preuves jonchent le sol, comme le rapporte le journal : casques abandonnés par l’armée congolaise, véhicules militaires calcinés après des attaques en janvier 2025, et des soldats rwandais sur le terrain, parfois plus nombreux que les rebelles eux-mêmes. Le WSJ décrit spécifiquement la scène à l’aéroport de Goma : « Dehors d’un hangar se trouvaient des piles de casques militaires congolais, débris d’une armée qui a perdu son sang-froid et a tenté de s’éclipser lorsque les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda ont attaqué l’aérodrome en janvier ».

Officiellement, Kigali nie toute implication, invoquant des « mesures défensives » contre les milices hutus comme les FDLR, héritières des génocidaires de 1994.

Mais les autorités congolaises révèlent la vérité crue, selon le journal : ce n’est pas la sécurité qui motive Kagame, mais le pillage.

L’article indique que les rebelles M23 ont saisi la mine de coltan de Rubaya, et l’or congolais inonde le Rwanda, contribuant à plus de 50 % de son économie, complété par une aide occidentale massive. Le WSJ met en évidence comment Kagame instrumentalise le génocide comme un bouclier diplomatique, exploitant la culpabilité occidentale pour obtenir l’impunité :« Il sait que la communauté internationale est très sensible aux Tutsis à cause du génocide« , note un officiel congolais cité dans l’article, accusant Kigali d’utiliser ces prétextes pour ses « activités économiques illicites » : j’ai l’habitude de parler de « géocriminalité ».

Les conséquences sont effroyables, comme le documente le Wall Street Journal : des milliers de morts, des centaines de milliers de déplacés – plus de 7 millions dans la région des Grands Lacs –, et des violences généralisées contre les femmes congolaises. Cette occupation déguisée, soutenue par une armée rwandaise entraînée par l’Occident, perpétue un cycle de chaos pour dominer les ressources, au détriment des civils.

Selon l’article, des rapports de l’ONU, de Human Rights Watch et d’Amnesty International documentent ces massacres mensuels, malgré un accord de paix américain en juin 2025 qui s’effrite déjà.

Pourtant, les sanctions européennes et américaines restent timides, freinées par les intérêts en minerais pour l’industrie tech mondiale, comme l’explique le journal.

Kagame, ce « héros » autoproclamé qui a stoppé le génocide en 1994, est devenu le bourreau d’une région entière, prouvant que la mémoire des victimes peut servir de passeport à de nouveaux crimes.

La paix ne viendra pas sans briser cette impunité, en imposant un embargo sur les armes et une traçabilité stricte des minerais – sinon, le Rwanda continuera d’exporter la mort pour importer la richesse, conclut l’enquête du WALL STREET JOURNAL.

Eugène DIOMI NDOINGALA,

Démocratie Chrétienne.

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