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MEME LE DIALOGUE DE KODJO DANS LE CAMP MILITAIRE A GLISSE

28 septembre 2016
Billet. Tirer les leçons du glissement du « dialogue » congolais

Ouvert le 1er septembre 2016, le dialogue congolais devait se terminer deux semaines plus tard.

Mercredi 28 septembre, deux semaines après la fin initiale, force est de constater que l’atterissage du vol « dialogue »  (équipage et passagers) n’était toujours pas annoncé.

En termes politiques congolais, le « dialogue » a glissé. Comme le sénat de Kengo avait glissé en son temps et glisse toujours. Comme les députés provinciaux avaient glissé en 2012 jusqu’à s’égarer et se retrouver dans les parlements provinciaux de nouvelles provinces, sans aucune attache avec la constitution.

Que dire des gouverneurs provinciaux.

Comme dans un jeu de quilles, tous ces glissements ont transformé la scène politique en une véritable patinoire pour apprentis.

Le malheur du glissement, c’est qu’il met le glisseur dans une situation risquée car, sans frein et la recherche d’un hypothétique point d’ancrage.

Seulement, tous ces glissements, ce n’est pas pour jouer, c’est le sort de toute une nation qui est en jeu.

Peut—on se le permettre ?

Doit-on gérer un pays avec des paramètres aléatoires ?

La solution à la crise politique congolaise est-elle advenue grâce à ce « dialogue » ? Non.

Ce « dialogue » couplé aux fameux 16 mois de la CENI étaient la dernière cartouche de la majorité au pouvoir pour sauver le « Raïs ».

Il sied donc de tirer vite une leçon : La solution à la crise politique actuelle oblige de revenir à des balises objectives. Ces balises ne sont que dans la constitution.

Il est temps d’arrêter toutes ces acrobaties dont le but est un secret de polichinelle. Oui, tous les politiciens le savent, tous les Congolais le savent, tous les ambassadeurs accrédités à Kinshasa le savent :

Le vrai problème politique en RD Congo qui engendre toutes ces acrobaties, c’est le sort du Président Joseph Kabila après le 19 décembre 2016.

L’heure est venue pour que la majorité au pouvoir cesse de jouer à l’hypocrite et pose rapidement le vrai problème, abusivement associé au timing de la présidentielle.

Une fois le vrai problème posé, tout se débloquera rapidement. Même la CENI pourra alors se sentir libérée et sera en mesure d’innover et trouver une formule pour l’organisation de la présidentielle dans les délais constitutionnels. C’est encore possible, pour quelques semaines encore.

À contrario, si la majorité au pouvoir ne se ressaisit pas à temps, si elle s’entête dans cette logique idiote de « glissement », il ne sera pas étonnant qu’en glissant, elle ne chute et se fracasse le crâne contre les bordures de la patinoire.

Tirer la leçon du glissement du « dialogue » est une toute dernière chance pour la majorité au pouvoir d’éviter la noyade.

Manchester, le 28 septembre 2016

Cheik FITA

http://www.cheikfitanews.net/2016/09/billet-humeur-tirer-les-lecons-du-glissement-du-dialogue-congolais.html

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