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LA DEMOCRATIE CHRETIENNE ALERTE L’OPINION NATIONALE ET INTERNATIONALE SUR LA MENACE POUR LA PAIX REPRESENTEE PAR UN PROCESSUS ELECTORAL NON INCLUSIF, VICIE ET VISANT UN GLISSEMENT PROGRAMME DE TOUTES LES ECHEANCHES ELECTORALES EN RDC

ENTETE DEC DC

La Démocratie Chrétienne, DC en sigle, tient à rendre publique sa position par rapport au processus électoral en cours. A ce propos, le bureau politique de la DC tient à alerter l’opinion nationale et internationale sur les graves incohérences de l’actuel processus électoral qui constituent une menace contre la paix en RDC:

  1. Un processus électoral crédible est incompatible avec la présence en RDC de prisonniers politiques qui sont incarcérés à cause de leurs opinions ou bien leur appartenance à l’opposition politique, cela étant contraire au principe général de l’inclusivité.
  2. Le 19 janvier 2015 l’opposition politique congolaise dans son ensemble avait appelé la population congolaise à exercer son droit à défendre la Constitution en vertu de l’art. 64 de la Loi Fondamentale en vigueur en RDC, afin de demander le retrait pur et simple du Projet de Loi électoral présenté par le Ministre Boshab, Secrétaire Général du parti Présidentiel et Ministre de l’Intérieur, les amendements introduits visant à faire glisser les échéances électorales et permettre à l’actuelle majorité de conserver le pouvoir au delà de 2016. La DC tient à rappeler que par des manœuvres peu respectueuses du Règlement d’Ordre Intérieur de l’Assemblée Nationale, le Président de cette institution, à annoncé le retrait d’un simple alinéa du Projet de la loi électorale, faisant adopter, sans lecture préalable publique, l’ensemble de la dite loi amendées par les députés de la seule majorité, ceux de l’opposition ayant décid massivement de ne pas de  siéger. Le retrait de ce simple alinéa 3 de l’art. 8 n’éloigne pas du tout la nécessité de la tenue d’un recensement général des électeurs comme condition préalable pour la tenue des scrutins locaux, provinciaux et nationaux. En effet, en parcourant la loi électorale amendée en absence de l’opposition politique et à la suite des manifestations du 19-20-21 janvier 2015, l’ on constate que malgré la suppression de l’alinéa 3 de l’article 8, beaucoup d’autres dispositions de ladite loi maintiennent le recensement de la population comme condition préalable d’abord à la répartition des sièges dans une circonscription et ensuite  à l’organisations des élections.

Dans ce contexte, le glissement  de « toutes » les échéances  électorales malheureusement persiste,  vu que  la  CENI tient à coupler les élections présidentielle et législatives, selon le calendrier électoral rendu publique le 12/02/2015. Cela veut dire que si les législatives seront retardées, faute de données issues du Recensement Général de la population qui n’a même pas démarré ses opérations, l’élection présidentielle aussi sera procrastinée, étant couplée à l’élection des députés nationaux, selon le dernier calendrier « global » rendu public par la CENI

Cela étant, la CENI ne pourra que connaître un blocage dû à la non répartition des sièges dans les circonscriptions électorales des députés nationaux, lequel blocage sera dû à la non maîtrise du nombre d’habitants par circonscription. Ce nombre d’habitants ne peut être connu qu’à la suite des opérations de recensement et identification de la population et l’identification des électeurs n’est pas preuve par la CENI, selon son chronogramme des opérations électorales présentées le 12/02/2015.

Voilà démontré que le Recensement Général des Habitants de la RDC demeure, jusqu’à présent, la condition préalable à la tenue de toutes les élections, y comprise l’élection présidentielle qui est couplée aux élections législatives.

Nous soutenons que l’effacement de l’alinéa 3 de l’art.8 de la Loi électorale n’était qu’une fausse concession, visant à tromper les manifestants et maquiller une agenda cachée toujours basée sur la dépendance de l’actuel processus électoral à le tenue d’un Recensement de la Population aux allures bibliques, aussi bien pour son budget éléphantesque que pour les contraintes relatives à son démarrage.

Vu ce qui précède, la Démocratie Chrétienne dénonce les manoeuvres de la majorité factice actuellement au pouvoir, visant à se cramponner aux manettes de l’ Etat congolais au delà des limites constitutionnelles des différents mandats politiques, y compris celui marquant le départ du président de la République sortant.

D’autant plus que la priorité donnée par le calendrier électoral dit Global – tel qu’annoncé par une Ceni dont la tête fait l’objet d’une plainte non instruite à ce jour – aux élections locales et provinciales, ne cache qu’une ruse de plus visant à retarder tout le processus électoral, surtout à cause du fait que les entités locales demeurent des entités administratives indéterminées, dont l’état congolais ne dispose de cartographie à ce jour.

Si à cela nous ajoutons la récente décision de découper les provinces de la RDC de 11 à 26 qui restent aussi indéterminées, sans cartographie et fictives à ce jour, cela donne une idée des problèmes concrets qui se posent à l’application du calendrier dit Global, curieusement présenté non par   le président de la Ceni mais par un de ses adjoints.

Cette anomalie, qui est difficilement justifiable vu l’importance de ce document, est due certainement au fait que le budget gargantuesque exigé pour l’accomplissement de ce processus électoral dit Global, est presque le double de celui annoncé par le Président de la Ceni, M. Malu Malu en personne, auditionné par la Commission des Affaires étrangères du Sénat Belge le 21 janvier 2014.

Le bureau politique de la Démocratie Chrétienne tient aussi à souligner que les opérations incontournables relatives à la mise à jour du fichier électorale ne sont pas précisées, alors qu’elles sont indispensables pour éviter la fraude électorale.

Voilà pourquoi la Démocratie Chrétienne pose 5 conditions préalables à la tenue d’élection libres, démocratiques et transparentes, afin d’éviter le bourrage des urnes, faisant « voter »plus de 9,8 millions d’électeurs fictifs  – déjà dénoncés en 2011- sur un collège électoral total de 32 millions d’électeurs enrôlés en juillet 2011 :

  1. LA LIBERATION DE TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES OTAGES DU REGIME KABILA , AFIN DE PERMETTRE LA TENUE D’ELECTIONS EFFECTIVEMENT INCLUSIVES.
  2. LA PUBLICATION DU RAPPORT FINAL DE L’OPERATION DE NETTOYAGE DU FICHIER ELECTORAL DE 2011.
  3. LA TENUE D’UN AUDIT INDEPENDANT DU FICHIER ELECTORAL.
  4. LA REVISION DU FICHIER ELECTORAL PAR UNE CENI RESTRUCTUREE ET CELA APRES L’AUDIT INDEPENDANT.
  5. UNE ETUDE PRECISANT LE ROLE ET L’IMPACT DU RECENSEMENT GENERAL DE LA POPULATION DANS LES DIFFERENTES OPERATIONS PLUS HAUT MENTIONNEES,

Vu ce qui précède, la Démocratie Chrétienne estime que le Calendrier dit Global présenté par la CENI est irréaliste, irréalisable et risque d’être à la base d’une crise politique majeure en RDC car, s’inscrivant dans la logique piégée  de l’application de la Loi électorale révisée, il conduira la RDC vers un grave retard dans la tenue des élections à tous les niveaux.

Dans ce contexte de menace pour la paix intérieure,  la Démocratie Chrétienne demande qu’un consensus national soit immédiatement recherché afin de prendre en compte les conditions préalables à la tenue d’élections libres, transparentes et démocratiques plus haut énoncées et surtout afin que la Commission électoral Nationale Indépendante  révise son calendrier dans le sens d’invertir les priorités, plaçant à la première place l’élection présidentielle, celle-ci  étant la seule élection qui peut effectivement se tenir dans le délai constitutionnel en septembre 2016, sans être couplée, et non en novembre 2016 l’élection présidentielle devant être organisée 3 mois avant la proclamation du président élu      en décembre 2016, conformément à l’art. 73 de la Constitution.

En effet, si on laisse une Ceni non restructurée, planifier le processus électoral sur la base d’une Loi électorale amendée contre les avis de l’opposition politique et de la majorité des congolais et sur la base d’un calendrier électoral irréalisable, sans aucun préalable politique et technique par rapport à la révision du fichier électoral, tout en laissant des prisonniers politiques en prison,  la RDC risque de glisser dans une crise politique majeure,  dont l’actuelle majorité devra assumer toute la responsabilité, à cause de la multiplication de ses  artifices politiques visant à  conserve le pouvoir, à tous les niveaux, au delà de 2016.

Vérité et Justice pour le Congo,

Jean Bertin Boka Kapella

Porte – Parole

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