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12 ANS APRES, LA DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE DE DIOMI NDONGALA AU DIALOGUE INTERCONGOLAIS EST TOUJOURS PROPHETIQUEMENT D’ACTUALITE

DEVOIR DE MEMOIRE :

DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE
FRONT POUR LA SURVIE DE LA DEMOCRATIE-DEMOCRATIE CHRETIENNE ,
F.S.D/DC


ADRESSE DU COORDONNATEUR DU F.S.D
EUGENE DIOMI NDONGALA NZOMAMBU
A LA PLENIERE DU DIALOGUE INTERCONGOLAIS
SUN CITY
AFRIQUE DU SUD, 8 MARS 2002


Excellence Monsieur le Facilitateur du Dialogue Inter Congolais,

Chers Compatriotes,

En ce jour historique pour le Congo, au nom de tous les délégués du FRONT POUR LA SURVIE DE LA DEMOCRATIE-DEMOCRATIE CHRETIENNE, je me fait le devoir de me joindre à vous tous pour souhaiter la pleine réussite de ce FORUM POLITIQUE SOUVERAIN représentatif de la nation congolaise toute entière.

Particulièrement, je tiens à remercier son Excellence Monsieur Tabou MBEKI, Président de la République d’Afrique du Sud, son Gouvernement et le grand peuple Sud Africain, pour l’hospitalité qu’ils offrent au Dialogue Inter Congolais et pour leur disponibilité à œuvrer pour la paix en Afrique Centrale.

Egalement, il est de mon devoir de féliciter Son Excellence Ketumile MASIRE et son bureau pour l’énorme travail abattu en vue de l’organisation des négociations politiques Inter Congolaises.

Conscients de leur part de responsabilité face à l’avenir du Congo, les délégués du FSD aux assises du Dialogue Inter Congolais renouvellent, à cette occasion, leur engagement d’œuvrer pour l’avènement  de la paix durable  et de la Démocratie pluraliste et représentative dans notre pays, le Congo,  qui depuis 1996 est secoué par l’enchainement de conflits armés on ne peut plus sanglants et humiliants pour la NATION Congolaise toute entière. La  crise multiforme que connaît notre pays est aussi due au fait que les congolais ont refusé de dialoguer.

Ceux qui détiennent le pouvoir par la force des armes et sans mandat formel, ont toujours évité tout débat sérieux  avec ceux qui s’opposent à leur politique.

C’est ainsi que depuis 1960, le couple POUVOIR – OPPOSITION  n’a jamais harmonieusement  travaillé dans l’intérêt suprême du peuple congolais.

C’est ainsi que, de leur côté, les gouvernés ne se sont jamais sentis conscientisés et interpellés par la manière dont le Congo a été géré, laissant, de ce fait, les dirigeants autoproclamés détruire notre patrimoine commun.
Sans que cela ne soit une excuse pour ses instigateurs, la guerre  actuelle ne serait donc qu’une conséquence tragique de cette conception  « FEODALE  » du pouvoir d’Etat et d’une carence chronique de LEGITIMATION DU POUVOIR.

Faut – il rappeler que le blocage du processus de démocratisation coïncide avec l’avènement du régime AFDL?

C’est pourquoi, le FSD  estime qu’il est nécessaire de relancer le processus de démocratisation  et s’atteler immédiatement  à soigner les maux chroniques qui frappent notre société:
le tribalisme, la corruption à grande échelle, les agissements  les mentalités contraires au développement et la négation du droit à la libre expression politique.
Fondé et entré en action en plein régime d’interdiction des activités politiques, le FRONT POUR LA SURVIE DE LA DEMOCRATIE a bravé la répression et la dictature pour revendiquer un véritable débat national devenu, grâce à l’Accord de Cessez-le feu de Lusaka, une réalité qui nous réunit en ce moment en Afrique du Sud.
Chers Compatriotes, d’autres peuples avant nous, confrontés aux mêmes difficultés, ont été capables de se réconcilier grâce à la mise en place de structures de concertation ayant abouti à la réconciliation nationale.
Dans cette optique, le FSD estime que la réconciliation national entre les fils et les filles du Congo demeure la voie obligée  à parcourir  pour arriver  à la RENAISSANCE de notre beau pays, basée sur la refondation de ses institutions étatiques et l’affirmation du droit du peuple congolais  à l’auto-détermination  sur l’ensemble du territoire national.

La tragédie des guerres congolaises d’une libération toujours factice, réside dans l’abandon à des forces étrangères alliées du contrôle d’une partie du territoire national ainsi que l’exploitation de nos ressources humaines et naturelles.

Le changement  d’ordre politique  qui est à l’ordre du jour du Dialogue Inter Congolais, permettra l’éclosion d’une véritable Démocratie Participative, à même de transformer le QUASI – ETAT  actuel en  ETAT en part entière, moderne, ouvert  aux impératifs de la  globalisation et qui ne sera plus l’OTAGE des stratégies sécuritaires des pays voisins.

ORDRE POLITIQUE NOUVEAU, parce que désormais, le pouvoir d’Etat  devra être perçu et vécu comme une charge, une responsabilité écrasante et plus jamais comme instrument de domination des masses.

Nous tous, délégués des différentes composantes du Dialogue Inter Congolais, partageons cette responsabilité commune.

Néanmoins, chers compatriotes, il nous incombe le devoir de reconnaître que le Congo présente d’autres réalités, tout aussi importantes  et qui ont rendu possible la tenue du Dialogue Inter congolais:

  • les Congolais forment une NATION UNIE  dans sa volonté de préserver l’intégrité territoriale du pays et l’inviolabilités de ses frontières;
  • les Congolais souhaitent ardemment la paix durable et un Dialogue franc, sans entrave ainsi qu’une chance de mettre en place leurs institutions politiques démocratiques, de se doter d’un gouvernement représentatif qui réalisera leur aspiration au développement économique et à la tenue d’élections libres et transparentes à brève échéance, ainsi que d’un Parlement de Transition, détenteur du pouvoir législatif, chargé de faire de la République Démocratique du Congo un Véritable Etat de droit, ayant à ses côte un magistrature indépendante.
Les éléments de la solution de la crise multidimensionnelle dont souffre le Congo sont, donc, déjà disponibles et leurs piliers fondamentaux sont les suivants:

1.le respect de l’Accord de Cessez-le feu de Lusaka et des résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité de l’ONU;

2. la volonté politique, exprimée par les congolais, de renoncer  à la prise et à la conservation du pouvoir par la force, après une guerre meurtrière qui se terminera sans vainqueurs ni vaincus;

3.la participation active de l’opposition politique et de la société civile à l’établissement d’un NOUVEL ORDRE POLITIQUE.

Le Dialogue Inter Congolais nous offre le cadre institutionnel pour restituer à l’Etat son rôle et sa fonction de civilisation et, parallèlement,  rallumer l’espoir  du peuple congolais d’un futur meilleur.

Voilà pourquoi le FRONT POUR LA SURVIE DE LA DEMOCRATIE  prend l’engagement solennel d’entretenir les débat essentiellement sur les voies et les moyens susceptibles de restituer à l’Etat Congolais ses lettres de noblesse et au peuple congolais, son rôle fondamental de souverain primaire.

Le défi à relever est de lors double:

  •  rendre possible la PARTICIPATION EFFECTIVE DES CITOYENS  A LA GESTION DE LA RES PUBLICA;
  • RETABLIR L’AUTORITE DE L’ETAT SUR TOUTE L’ETENDUE DE LA RDC EN GARANTISSANT L’EFFECTIVITE DES RESOLUTIONS DU DIALOGUE INTER CONGOLAIS.
Et pour éviter qu’au terme de ce processus , la RDC ne devienne un îlot de Démocratie – pour laquelle nous luttons – entouré de régimes totalitaires dont la politique  REPRESSIVE exercée sur leurs oppositions continuera à déverser dans notre pays des réfugiés, des groupes armés et des conflits, il faudra exporter la culture du Dialogue au delà des frontières de la République Démocratique du Congo, cela devant faire expressément l’objet de la Conférence pour la paix en Afrique Centrale, à l’issue de laquelle il sera signé un Accord de Paix  formel entre les pays belligérants et l’Etat Congolais représenté à cet occasion, par les institutions issues du Dialogue Inter Congolais.

Ce qui est essentiel pour le FSD, c’est l’occasion historique offerte par ce Forum Politique Souverain, aussi bien aux belligérants qu’aux autres composantes sociales, de se retrouver, de se regarder les yeux dans les yeux en vue d’essayer de répondre ensemble à la seule et véritable question qui compte , à ce stade de notre histoire commune:

« QU’AVONS-NOUS FAIT ET QUE VOULONS – NOUS FAIRE DE CE GRAND ET BEAU PAYS QUI EST LE CONGO? »

C’est cela, nous semble-t-il, la finalité fondamentale du Dialogue Inter Congolais et elle exprime l’écrasante dimension de notre responsabilité envers la NATION CONGOLAISE, au service de laquelle  toutes les parties congolaises sont indistinctement appelées à œuvrer.

Chers Compatriotes,
nous tous,  dans cette salle, n’avons ni de chefs ni d’alliés militaires à qui nous devons rendre de comptes.

Que nos seules guides soient notre conscience et les intérêts supérieurs du peuple Congolais, puisqu’à la fin des travaux des assises historiques du Dialogue Inter Congolais, le seul et unique garant  des résolutions qui nous allons adopter sera le  peuple Congolais lui-même.

Que l’Eternel Très Haut bénisse le Congo.

Je vous remercie

EUGENE DIOMI NDONGALA NZOMAMBU,
COORDONNATEUR DU FSD
PRESIDENT NATIONAL DE LA DEMOCRATIE CHRETIENNE, D.C.

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