12 ANS APRES, LA DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE DE DIOMI NDONGALA AU DIALOGUE INTERCONGOLAIS EST TOUJOURS PROPHETIQUEMENT D’ACTUALITE
DEVOIR DE MEMOIRE :
DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE
FRONT POUR LA SURVIE DE LA DEMOCRATIE-DEMOCRATIE CHRETIENNE ,
F.S.D/DC
ADRESSE DU COORDONNATEUR DU F.S.D
EUGENE DIOMI NDONGALA NZOMAMBU
A LA PLENIERE DU DIALOGUE INTERCONGOLAIS
SUN CITY
AFRIQUE DU SUD, 8 MARS 2002
Excellence Monsieur le Facilitateur du Dialogue Inter Congolais,
Chers Compatriotes,
Particulièrement, je tiens à remercier son Excellence Monsieur Tabou MBEKI, Président de la République d’Afrique du Sud, son Gouvernement et le grand peuple Sud Africain, pour l’hospitalité qu’ils offrent au Dialogue Inter Congolais et pour leur disponibilité à œuvrer pour la paix en Afrique Centrale.
Egalement, il est de mon devoir de féliciter Son Excellence Ketumile MASIRE et son bureau pour l’énorme travail abattu en vue de l’organisation des négociations politiques Inter Congolaises.
Ceux qui détiennent le pouvoir par la force des armes et sans mandat formel, ont toujours évité tout débat sérieux avec ceux qui s’opposent à leur politique.
C’est ainsi que depuis 1960, le couple POUVOIR – OPPOSITION n’a jamais harmonieusement travaillé dans l’intérêt suprême du peuple congolais.
Sans que cela ne soit une excuse pour ses instigateurs, la guerre actuelle ne serait donc qu’une conséquence tragique de cette conception « FEODALE » du pouvoir d’Etat et d’une carence chronique de LEGITIMATION DU POUVOIR.
Faut – il rappeler que le blocage du processus de démocratisation coïncide avec l’avènement du régime AFDL?
le tribalisme, la corruption à grande échelle, les agissements les mentalités contraires au développement et la négation du droit à la libre expression politique.
La tragédie des guerres congolaises d’une libération toujours factice, réside dans l’abandon à des forces étrangères alliées du contrôle d’une partie du territoire national ainsi que l’exploitation de nos ressources humaines et naturelles.
Le changement d’ordre politique qui est à l’ordre du jour du Dialogue Inter Congolais, permettra l’éclosion d’une véritable Démocratie Participative, à même de transformer le QUASI – ETAT actuel en ETAT en part entière, moderne, ouvert aux impératifs de la globalisation et qui ne sera plus l’OTAGE des stratégies sécuritaires des pays voisins.
ORDRE POLITIQUE NOUVEAU, parce que désormais, le pouvoir d’Etat devra être perçu et vécu comme une charge, une responsabilité écrasante et plus jamais comme instrument de domination des masses.
Nous tous, délégués des différentes composantes du Dialogue Inter Congolais, partageons cette responsabilité commune.
Néanmoins, chers compatriotes, il nous incombe le devoir de reconnaître que le Congo présente d’autres réalités, tout aussi importantes et qui ont rendu possible la tenue du Dialogue Inter congolais:
- les Congolais forment une NATION UNIE dans sa volonté de préserver l’intégrité territoriale du pays et l’inviolabilités de ses frontières;
- les Congolais souhaitent ardemment la paix durable et un Dialogue franc, sans entrave ainsi qu’une chance de mettre en place leurs institutions politiques démocratiques, de se doter d’un gouvernement représentatif qui réalisera leur aspiration au développement économique et à la tenue d’élections libres et transparentes à brève échéance, ainsi que d’un Parlement de Transition, détenteur du pouvoir législatif, chargé de faire de la République Démocratique du Congo un Véritable Etat de droit, ayant à ses côte un magistrature indépendante.
1.le respect de l’Accord de Cessez-le feu de Lusaka et des résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité de l’ONU;
2. la volonté politique, exprimée par les congolais, de renoncer à la prise et à la conservation du pouvoir par la force, après une guerre meurtrière qui se terminera sans vainqueurs ni vaincus;
3.la participation active de l’opposition politique et de la société civile à l’établissement d’un NOUVEL ORDRE POLITIQUE.
Le Dialogue Inter Congolais nous offre le cadre institutionnel pour restituer à l’Etat son rôle et sa fonction de civilisation et, parallèlement, rallumer l’espoir du peuple congolais d’un futur meilleur.
Voilà pourquoi le FRONT POUR LA SURVIE DE LA DEMOCRATIE prend l’engagement solennel d’entretenir les débat essentiellement sur les voies et les moyens susceptibles de restituer à l’Etat Congolais ses lettres de noblesse et au peuple congolais, son rôle fondamental de souverain primaire.
Le défi à relever est de lors double:
- rendre possible la PARTICIPATION EFFECTIVE DES CITOYENS A LA GESTION DE LA RES PUBLICA;
- RETABLIR L’AUTORITE DE L’ETAT SUR TOUTE L’ETENDUE DE LA RDC EN GARANTISSANT L’EFFECTIVITE DES RESOLUTIONS DU DIALOGUE INTER CONGOLAIS.
Ce qui est essentiel pour le FSD, c’est l’occasion historique offerte par ce Forum Politique Souverain, aussi bien aux belligérants qu’aux autres composantes sociales, de se retrouver, de se regarder les yeux dans les yeux en vue d’essayer de répondre ensemble à la seule et véritable question qui compte , à ce stade de notre histoire commune:
« QU’AVONS-NOUS FAIT ET QUE VOULONS – NOUS FAIRE DE CE GRAND ET BEAU PAYS QUI EST LE CONGO? »
C’est cela, nous semble-t-il, la finalité fondamentale du Dialogue Inter Congolais et elle exprime l’écrasante dimension de notre responsabilité envers la NATION CONGOLAISE, au service de laquelle toutes les parties congolaises sont indistinctement appelées à œuvrer.
Chers Compatriotes,
nous tous, dans cette salle, n’avons ni de chefs ni d’alliés militaires à qui nous devons rendre de comptes.
Que nos seules guides soient notre conscience et les intérêts supérieurs du peuple Congolais, puisqu’à la fin des travaux des assises historiques du Dialogue Inter Congolais, le seul et unique garant des résolutions qui nous allons adopter sera le peuple Congolais lui-même.
Que l’Eternel Très Haut bénisse le Congo.
Je vous remercie
EUGENE DIOMI NDONGALA NZOMAMBU,
COORDONNATEUR DU FSD
PRESIDENT NATIONAL DE LA DEMOCRATIE CHRETIENNE, D.C.