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L’ONU Considère Que L’Accord Du 31 Décembre Est Un Passage Obligé Pour Des Élections Crédibles /LE POTENTIEL

prisonniers poliiques et csnu

Les membres du Conseil de sécurité ont passé deux jours de travail en RDC pour s’imprégner du climat préélectoral particulièrement tendu, à moins de trois mois des élections du 23 décembre 2018. Peu avant leur départ de Kinshasa, ils se sont confiés à la presse. Ils sont arrivés à une évidence, à savoir, la mise en œuvre intégrale de l’Accord de la Saint Sylvestre de même qu’un consensus autour de la machine à voter demeurent un passage obligé pour des élections crédibles, inclusives et apaisées en décembre prochain.

Les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies ont bouclé le week-end dernier une importante mission en RDC. Bien avant de quitter Kinshasa, ils se sont livrés à la presse. Le processus électoral, la sécurité, les droits de l’homme ont été, entre autres, les sujets abordés au cours de cet entretien avec la presse.

Prenant la parole au nom de la délégation, Veronica Cordova Soria, représentante permanente adjointe de la Bolivie auprès de l’Onu, a relevé qu’au niveau du Conseil de sécurité, « nous sommes conscients de l’importance de ce moment historique que vit la RDC, en faveur d’une transition pacifique », soulignant que cette visite leur a permis d’entendre tous les acteurs et d’avoir plus d’informations sur les voies à explorer pour une transition pacifique en RDC.

En effet, tous sont d’accord que la mise en œuvre de l’accord politique du 31 décembre 2016 s’impose pour donner la chance à la RDC de réussir le 3ème cycle électoral de la 3ème République. Ce qui n’est pas de l’entendement de la majorité au pouvoir qui croit avoir réalisé une part importante de cet accord, alors que son volet décrispation politique souffre encore de graves insuffisances. Pas évident, se plaint la délégation du Conseil de sécurité, de réussir les élections de décembre prochain dans un climat aussi tendu. Aussi, pour le Conseil de sécurité la mise en œuvre des recommandations issues de l’accord, dit de la Saint-Sylvestre, passe pour un passage obligé pour des élections apaisées, crédibles et inclusives à la fin de cette année.

Si la délégation a noté des progrès supplémentaires dans les préparatifs techniques dans l’organisation des élections prévues le 23 décembre 2018, elle a toutefois souligné la nécessité d’un dialogue avec toutes les parties prenantes au processus pour « créer un consensus le plus large possible sur l’utilisation des machines à voter en vue de renforcer la crédibilité du scrutin qui est notre objectif », a déclaré François Delattre.

« C’est dans cet esprit que nous avons évoqué à plusieurs reprises, avec chacun des interlocuteurs, la nécessité de la mise en œuvre rapide et de bonne foi de l’Accord de la Saint Sylvestre. Notamment, les mesures de décrispation [libération des prisonniers politiques comme Eugène Diomi Ndongala et Muyambo, le retour des exilés, tous nommement cités dans m’Accord] ainsi que le respect des droits fondamentaux parmi lesquels, la liberté de manifester », a précisé le représentant permanent de la France auprès des Nations Unies.

Pour les Nations Unies, il existe aujourd’hui une opportunité historique avec les élections qui se pointent à l’horizon, pour une première transition démocratique et pacifique en RDC.

Laquelle transition doit, selon l’Onu, ouvrir la voie à la consolidation de la stabilité et créer ainsi les conditions propices au développement.

Baliser la voie pour des élections crédibles

« Pour saisir cette nouvelle opportunité historique qui se présente en RDC, il est crucial que les élections du 23 décembre soient crédibles, transparentes et qu’elles se tiennent dans un climat apaisé », a estimé le diplomate français auprès de l’Onu. Pour cette fin, les membres du Conseil de sécurité ont rencontré l’ensemble des principaux acteurs concernés. Notamment, le président de la République, le premier ministre, les acteurs politiques de tout bord ainsi que ceux de la société civile.

« Ce sont des entretiens de très grande qualité qui nous permettent de tirer les premiers renseignements. D’abord, le renseignement général, de part la grande majorité des interlocuteurs rencontrés c’est la diversité des opinions exprimées », a fait remarquer François Delattre. A l’en croire, ils ont senti, lors de leur séjour à Kinshasa, « une profonde aspiration commune à saisir l’opportunité historique, à savoir, les scrutins en vue ».

« Cette aspiration commune et fondamentale de faire écho à l’objectif de cette mission et au message central du Conseil de sécurité tel que nous l’avons porté », a-t-il ajouté. Le Conseil a également mesuré l’ampleur de stabiliser la RDC pour donner un nouvel espoir au peuple congolais.

Soucieux de voir la RDC réussir son processus électoral, le Conseil de sécurité a exhorté les différentes parties prenantes au processus électoral à coopérer (Autorités, opposition, société civile) pour le bon déroulement des élections. « C’est la raison pour laquelle nous avons souhaité rencontrer chacune de ces composantes pour recueillir leurs avis et rappeler aussi nos attentes envers elles, telles que rappelées par les différentes Résolution et déclarations du Conseil de sécurité », a indiqué François Delattre.

« Le respect des libertés fondamentales a été évoqué dans ce cadre, comme un élément essentiel en soi, pour le succès des élections afin de permettre l’expression des différentes sensibilités politiques et de contribuer, ce faisant, pour le bon déroulement du scrutin », a conclu le diplomate onusien.

Par la Rédaction

LE POTENTIEL

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