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RWANDA ET M23 EN PANIQUE : L’ANGOISSE FACE AUX ACCUSATIONS DE GENOCIDE ET CRIMES DE GUERRE EN RDC

A l’Est de la RDCongo, le conflit sanglant en cours ébranle des fondations diplomatiques : les massacres perpétrés dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ont été qualifiés par l’ONU de crimes de guerre et contre l’humanité, impliquant directement le groupe rebelle M23 et son allié, le Rwanda.

Des rapports accablants de Human Rights Watch et Amnesty International dépeignent un tableau effroyable : exécutions sommaires, viols collectifs, esclavage sexuel, tortures et transferts forcés de populations vers le Rwanda, avec plus de 140 civils tués rien qu’en août 2025, en plein processus de paix.

Ces accusations, amplifiées par la position ferme de la RDC lors de la 60e session du Conseil des Droits de l’Homme à Genève le 9 septembre 2025, ont franchi une « ligne rouge » en évoquant un possible génocide, accusant Kigali de complicité dans ces horreurs ethniques.

Face à cette tempête internationale, le Rwanda et le M23 tremblent.

Leurs réactions, un mélange de dénis furieux et de contre-accusations, trahissent une peur viscérale : celle d’une condamnation qui pourrait les isoler sur la scène mondiale, entraîner des sanctions économiques dévastatrices et des poursuites à la Cour Pénale Internationale.

Le gouvernement rwandais, dans un communiqué officiel, rejette ces allégations comme « sans fondement », accusant la RDC de protéger les milices génocidaires comme les FDLR, tout en invoquant l’ombre du génocide de 1994 pour se draper dans une posture de victime éternelle.

L’ambassadeur rwandais à l’ONU qualifie les accusations de « ligne rouge franchie », exigeant des « preuves rigoureuses » et dénonçant un rituel vide de « plus jamais ça » – des mots qui masquent une anxiété profonde, car une telle étiquette pourrait ternir l’image de stabilité post-génocide que Kigali cultive jalousement, risquant de couper l’aide internationale vitale.

Le M23, de son côté, nie farouchement les massacres, les attribuant aux forces congolaises ou aux FDLR, se présentant comme le bouclier des communautés tutsies tout en rejetant les rapports d’HRW et Amnesty comme biaisés.

Mais derrière cette façade belliqueuse, transparaît une terreur palpable : avec les négociations de paix démarrées en juillet 2025, une condamnation pour crimes contre l’humanité pourrait les estampiller comme terroristes, les priver de soutiens et les exposer à une traque judiciaire implacable.

Sur les réseaux sociaux, particulièrement sur X, cette agitation explose en un feu croisé de posts défensifs qui révèlent les fissures de leur assurance.

La secrétaire de presse du président rwandais parle de « victim blaming » inchangé depuis 30 ans, refusant toute concession, tandis qu’un analyste pro-rwandais voit dans les débats onusiens une tentative de la RDC d’intimider via des sanctions, insistant que « le M23 ne s’arrêtera pas » (les massacres?).

Ces ripostes, souvent relayées par des médias alliés, contrastent avec les voix critiques : activistes congolais et de la diaspora appellent au boycott du Rwanda, citant des preuves accablantes comme des images satellites de camps de détention « infernaux » gérés par des soldats rwandais, et exigeant l’arrestation de Paul Kagame.

Sur les réseaux sociaux, la polarisation s’intensifie, avec le Rwanda usant de narratifs victimaires pour contrer les appels à enquêtes indépendantes, mais trahissant une vulnérabilité face à la dénonciation de ses actions mortifère pour le peuple congolais.

Pour tenter une controffensive, même les propagandistes habituels, comme Bojana Coulibaly, sont appelés à la rescousse !

En filigrane, ces réactions esquissent un portrait d’angoisse :

le Rwanda et le M23, acculés par des preuves accumulées et les clashes avec le Haut-Commissaire Volker Türk, craignent que ces accusations ne mènent à des sanctions qui ébranlent leur économie dépendante de l’aide extérieure, ou à une reconnaissance formelle d’un génocide en RDC, qui les plongerait dans l’opprobre mondial.

Eugène Diomi Ndongala,

Démocratie Chrétienne

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