Aller au contenu principal

Ceni : sans nouveau fichier électoral… confusion électorale !

Ceni : sans nouveau fichier électoral… confusion électorale !

Ceni_1 (1)La CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) a fixé la période de dépôt des candidatures aux élections locales, municipales, urbaines et législatives provinciales du 15 avril au 5 mai 2015. A une semaine de la clôture, les partis et regroupements politiques tant de la Majorité que de l’Opposition ignorent la taille réelle de l’électorat. Compte tenu de ce flou, une partie de l’Opposition a levé l’option de geler les actes de candidatures de ses membres jusqu’à la tenue d’un dialogue avec les gestionnaires de cette institution d’appui à la démocratie.

Parmi les matières à discuter, il y a l’élaboration d’un calendrier électoral consensuel (renvoi des élections locales, municipales et urbaines au-delà de 2016), l’actualisation du fichier électoral, l’enrôlement de nouveaux majeurs (citoyens ayant atteint 18 ans depuis novembre 2011), la résolution ou non des contraintes financières liées à l’organisation des élections, etc. Toutefois, l’état du fichier électoral est au cœur des préoccupations des partis de la Majorité comme de l’Opposition qui se considèrent comme les grandes victimes des fraudes électorales de 2011.

Leur sentiment est que si la CENI ne parvient pas à fixer l’opinion sur la taille réelle de l’électorat, il y a risque de l’on assiste, comme en 2006 et 2011, à une grande confusion électorale. Aussi, l’audit du fichier électoral s’avère impérieux avant la tenue des différents scrutins. D’aucuns estiment que l’une des priorités à satisfaire par cette institution d’appui à la démocratie devrait être l’enrôlement de nouveaux majeurs, soit près de dix millions de citoyens congolais qui ont atteint l’âge de 18 ans depuis 2011.

Arriérés électoraux : faux débat

Dans le but d’éviter que la CENI ne piétine les droits civils et politiques de jeunes compatriotes jouissant du droit de vote et d’être votés, mais jusque-là absents du fichier électoral le parti politique « Envol » a saisi, en date du 16 avril 2015, la Cour Constitutionnelle en requête en inconstitutionnalité du calendrier électoral. En principe, cette juridiction dispose de 30 jours francs pour rendre son verdict, lequel est réputé sans appel.

Un spécialiste du droit constitutionnel à qui il a été demandé de se prononcer sur la question, a indiqué qu’au plan du droit comme du bon sens, les jeunes Congolais âgés de 18  ans révolus depuis novembre 2011 ont le plein droit de participer aux scrutins de 2015, en qualité d’électeurs ou de candidats, même s’il s’agit d’arriérés électoraux. On ne peut pas, pour le cas d’espèce, exclure les « nouveau majeurs électeurs » et enrôler les « nouveaux majeurs candidats » au moment du dépôt de leurs dossiers. De son point de vue, la Cour Constitutionnelle devrait déclarer le « calendrier électoral » en cours « inconstitutionnel », et contraindre la CENI de revoir sa copie, notamment en plaçant dans son chronogramme l’enrôlement des électeurs – nouveaux majeurs compris – non pas en février 2016 mais plutôt avant les élections locales, municipales, urbaines et législatives provinciales de 2015.

Parlant de la notion d’« arriérés électoraux », il a fait remarquer que si l’on devait l’appliquer à la lettre, cela devrait obliger la CENI à faire marche-arrière et à organiser d’abord les élections locales, municipales et urbaines pour le cycle électoral de 2006-2011 et ensuite pour celui de 2011-2016 afin de se mettre en ordre avec l’esprit et la lettre du législateur.

Or, au plan temporel, ces deux cycles électoraux non entamés sont tombés en annulation. Par conséquent, les nouvelles majeures victimes du non-respect des cycles électoraux de 2006 à 2011 par la CENI et son bailleur principal, le gouvernement, ne peuvent pas être pénalisées en 2015.

L’unique cas de force majeure où de nouveaux majeurs sont exclus d’un cycle électoral, c’est lorsqu’ils atteignent l’âge de 18 ans quelques jours après la clôture des opérations d’enrôlement et quelques jours avant la tenue des élections. Car, techniquement, il n’est plus possible de les enrôler. Mais, les disqualifier six ans après les dernières élections, c’est violer la Constitution et chercher à installer un malaise au sein du corps électoral.

Kimp

un commentaire Poster un commentaire
  1. I am confident this fundamental essential question has been posed prior but nonetheless this is a question well worth revisiting and considering in now the current lens of ‘social media’ in how social media may effect the 2016 DRC Presidential Election.

    An Election which is open and fair to all citizens is an electoral process and procedure contingent on the Media which is alert, engaged, proactive and not afraid to both ask the tough questions on any matter or element pertaining to the operational conduct of an election as well as demanding full and complet responses to questions already asked. Ideally, the media should be involved at all times throughout the ‘civic social electoral process’ which is a process procedure well grounded beyond the strict time frames allocated to an electoral process designated to select among various choices.

    Be assured the DRC Public wishes to be informed by the media which advances information in a non-biased objective value neutral manner not subservient to any political public governance entity.

    Civic social electoral education is an ongoing process with no ‘best before time expiration’ and the media does have a fundamental fiduciary obligation to advise, suggest and inform ensuring that the citizen is made aware of the multi-varied options in choice as a strong state is contingent upon an engaged alert citizen.

    The media must ‘afflict the comfortable and comfort the afflicted’ as a strong vibrant intelligent open free from compromise media is essential in the advancement of our civic civil social pluralist society which is regulated by the civic social electoral process.

    Elections including the full complete civic electoral process cannot operate in a normative manner unless the media exists to inform with fact based information and the media must not in any manner be subservient to the status quo existent in the present day administrative governing oligarchy.

    J’aime

    27 avril 2015

Commentaire :

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :