Affaire charnier de Maluku encore fumante, Dephin Banza et Célestin Kanyama « Esprit de mort » en mission à Paris-Londres /FREDDY MULONGO


Affaire charnier de Maluku encore fumante, Dephin Banza et Célestin Kanyama « Esprit de mort » en mission à Paris-Londres
Affaire charnier de Maluku encore fumante, Dephin Banza et Célestin Kanyama « Esprit de mort » en mission à Paris-Londres pour étouffer le rapport de l’opération « Likofi » Par Freddy Mulongo Radio Réveil FM International
Bourreau, tortionnaire, le très controversé Général Célestin Kanyama est à Paris, pour quoi faire ?
Delphin Banza et Célestion Kanyama « Esprit de mort » sont à Paris depuis le mardi 7 avril 2015. Ils comptent quitter Paris le mardi 14 avril pour Londres. Alors que l’affaire charnier de Maluku est encore fumante, les Congolais et la communauté internationale exigent la vérité sur les surnommés « Indigents » par le régime de Kinshasa, les 450 personnes enterrés nuitamment au cimetière Fula Fula, dans une fosse commune à Maluku, alias Joseph Kabila, sans contrition pour les âmes congolaises, a dépêché ses deux hommes de main pour une mission délicate à Paris et Londres: Delphin Banza, le chef des renseignements militaire (ex-DEMIAP, Détection militaire des activités anti-patrie) et le très controversé Général Célestin Kanyama « Esprit de mort », le patron de la police ville de Kinshasa à l’inspectorat provincial de la capitale congolaise. Les deux compères tortionnaires ont reçu pour mission d’amadouer la France et la Grande-Bretagne pour la reprise de la coopération policière et militaire suspendues après l »opération Likofi. Mais surtout faire table rase des poursuites judiciaires incluses dans le rapport du Bureau des droits de l’homme des Nations Unies. Delphin Banza et Célestin Kanyama doivent réussir le retour de la France et de la Grande-Bretagne pour mieux continuer à former les soldats de la Fardc et les policiers Kinois en vue de protéger les élections de 2016. Infiltrés par des mercenaires rwandais, tanzaniens, Burundais et Ougandais, les Fardc et les policiers de la Police Nationale Congolaise (PNC) sont anti-peuple. Ils tirent sur tout ce qui bouge, ils utilisent des armes létales contre une population à main nue et sans défense, ils sont habitués à bastonner des paisibles citoyens et ils sont spécialisés aux intimidations et arrestations arbitraires. La France et la Grande-Bretagne doivent-elles aider la République démocratique du Congo en tant qu’Etat-Nation qui protège ses citoyens ? Où plutôt le régime dictatorial qui sévit par défi sans légitimité et en toute impunité ? Kanyama est énormément cité dans le rapport des Nations unies sur le massacre du 26 novembre 2011, ainsi que ceux commis pendant la période électorale.
Avec Célestin Kanyama, la police congolaise a sommairement tué au moins 51 jeunes hommes et garçons et soumis 33 autres à des disparitions forcées au cours d’une campagne anti-criminalité qui a été lancée il y a un an, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport. L’« Opération Likofi », qui a duré de novembre 2013 à février 2014, a pris pour cible les membres présumés de gangs dans la capitale de la RD Congo, Kinshasa. Le rapport de 63 pages, intitulé « Opération Likofi : Meurtres et disparitions forcées aux mains de la police à Kinshasa », décrit comment des policiers en uniforme, portant souvent des cagoules, ont traîné des membres présumés de gangs connus sous le nom de « kulunas » hors de leurs demeures pendant la nuit et les ont exécutés. Les policiers ont ouvert le feu et tué des jeunes hommes et garçons non armés devant leurs maisons, dans les marchés ouverts où ils dormaient ou travaillaient, ainsi que dans des terrains à proximité ou dans des espaces isolés. Un grand nombre d’autres ont été emmenés – sans que les policiers ne présentent un mandat d’arrêt – vers des destinations inconnues, et soumis à des disparitions forcées.« Lutter contre la criminalité en commettant des crimes ne renforce pas l’État de droit, mais ne fait qu’aggraver un climat d’angoisse. Les autorités congolaises devraient enquêter sur les meurtres, en commençant par le rôle du commandant en charge de l’opération, et traduire les responsables en justice. »
Au cours des trois mois qu’a duré l’opération, la police a conduit de nombreux raids, prenant pour cible plusieurs personnes qui n’avaient rien à voir avec les kulunas. Certaines étaient des enfants de la rue, tandis que d’autres étaient des jeunes accusés à tort par leurs voisins dans des conflits non apparentés. Certains ont simplement eu la malchance de se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment. Dans tous les cas examinés par Human Rights Watch, les personnes qui ont été tuées ne représentaient aucune menace imminente à la vie qui aurait justifié l’utilisation de la force létale par la police.
Initialement, les policiers semblaient utiliser leurs tactiques brutales comme un avertissement pour les autres. De nombreuses victimes ont été battues et humiliées par la police devant une foule avant d’être tuées, et les policiers ont parfois appelé les gens à venir regarder le corps après l’exécution d’un suspect. Dans un grand nombre de cas, ils ont laissé le corps dans la rue, peut-être pour effrayer les autres, et ne l’ont récupéré que plus tard pour le transporter dans l’une des morgues de la capitale.
Après que les Nations Unies et des organisations locales de défense des droits humains aient exprimé publiquement leurs inquiétudes, les policiers ont changé leur tactique : au lieu d’exécuter les suspects publiquement, ils ont emmené les personnes arrêtées dans un camp de la police ou dans un lieu inconnu. Selon des policiers qui ont participé à l’Opération Likofi, et selon un rapport confidentiel rédigé par un gouvernement étranger, certains des kulunas présumés enlevés par la police ont fini par être secrètement tués.
La police a averti les membres des familles des victimes ainsi que des témoins qu’ils ne devaient pas parler de ce qui était arrivé, leur a refusé l’accès aux corps et les a empêchés d’organiser des funérailles. Des journalistes congolais ont été menacés lorsqu’ils ont tenté de documenter ou de diffuser des informations sur les meurtres commis lors de l’Opération Likofi. La police a dit aux médecins de ne pas soigner les kulunas présumés qui avaient été blessés au cours de l’opération, et des agents du gouvernement ont ordonné aux employés des morgues de ne parler à personne des corps qui s’y accumulaient, sous prétexte qu’il s’agissait d’une « affaire gouvernementale confidentielle ».
Un magistrat militaire qui souhaitait ouvrir une enquête judiciaire sur un colonel de la police qui aurait abattu un kuluna présumé détenu lors de l’Opération Likofi a reçu des instructions orales de la part d’un responsable du gouvernement de « fermer les yeux » et de ne pas donner suite à l’affaire.
« Les éléments de preuve recueillis impliquent des officiers congolais de haut rang dans les meurtres et les disparitions, ainsi que dans les dissimulations qui ont suivi », a indiqué Daniel Bekele. « Les membres des familles méritent de savoir ce qu’il est advenu de leurs proches qui ont été enlevés ou tués par la police. Les autorités congolaises devraient immédiatement rendre ces informations disponibles, et veiller à ce que les familles des victimes soient en mesure d’obtenir justice et d’organiser des enterrements sans crainte de représailles. »
Le commandement de l’Opération Likofi a alterné officiellement entre le Général Célestin Kanyama et le Général Ngoy Sengelwa. Des policiers ayant participé à l’opération ainsi qu’un officier de police de haut rang interrogés par Human Rights Watch ont déclaré que, dans la pratique, Kanyama était le principal commandant de l’Opération Likofi qui donnait les ordres sur la façon dont l’opération devait être menée. Des policiers ont affirmé que Kanyama a donné l’ordre de tuer certains kulunas présumés et qu’il était présent lors de certaines de ces attaques.
Kanyama, lors d’une rencontre avec Human Rights Watch en août dernier, a rejeté ces allégations et a qualifié de « rumeurs » les informations faisant état d’exécutions extrajudiciaires et de disparitions forcées.
D’autres autorités gouvernementales et officiers de police de haut rang ont cependant reconnu auprès de Human Rights Watch qu’il y a eu des cas d’exactions commises par des policiers lors de l’Opération Likofi, notamment des homicides. Toutefois, les magistrats affectés à l’opération ont affirmé qu’aucun des policiers ayant participé à l’Opération Likofi n’a été arrêté ou condamné pour des meurtres ou des enlèvements, bien que certains aient été condamnés pour extorsion et d’autres délits mineurs.
Human Rights Watch a appelé les autorités congolaises à suspendre immédiatement le Général Kanyama de ses fonctions, et à ouvrir une enquête judiciaire sur son rôle présumé dans les exactions commises au cours de l’Opération Likofi.
Le 13 novembre, des membres des familles de 25 victimes qui ont été tuées ou qui ont fait l’objet de disparitions forcées lors de l’Opération Likofi ont demandé justice dans une lettre adressée au procureur général de la RD Congo. Ils ont exhorté le gouvernement à « nous informer dans les meilleurs délais sur le sort de nos enfants portés disparus et de nous indiquer le lieu d’enterrement de ceux qui ont été abattus, afin de nous permettre d’organiser des funérailles en toute dignité et conformément à nos coutumes ». Ils ont également appelé à des enquêtes, et demandé que « les plus hauts responsables civils et policiers ayant intervenu dans ladite opération soient traduits en justice … et que des réparations puissent être faites à l’issue de ces procès. »
Le 15 octobre, l’ONU a publié un rapport de 22 pages documentant les exécutions sommaires et les disparitions forcées commises par les forces de police ayant participé à l’Opération Likofi à Kinshasa. Deux jours plus tard, le gouvernement congolais a demandé au Directeur du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en RD Congo, Scott Campbell, de quitter le pays.
« L’expulsion d’un haut responsable des Nations Unies pour avoir révélé les exactions de la police lors de l’Opération Likofi laisse craindre que les autorités congolaises ne prennent pas au sérieux la nécessité de mettre fin aux crimes commis par la police », a conclu Daniel Bekele. « Le gouvernement devrait se focaliser sur les enquêtes et les poursuites contre les personnes responsables de ces crimes, au lieu de continuer à les couvrir. »
Anti-peuple congolais, les Fardc et la Policie Nationale Congolaise, sont les deux mamelles du régime autocratique et dictatorial d’alias Joseph Kabila. Les atteintes massives des droits de l’homme, sont « un poison délectatif » prisé par l’incapacitaire de Kingakati.