Parti cher à Eugène Diomi Ndongala : La DC dit non à un processus électoral « vicié » /TEMPETE DES TROPIQUES

Cette formation politique de l’Opposition invite le peuple congolais à ne pas accompagner une » théâtralisation » de la démocratie qui ne lui apportera rien en termes de paix, développement et d’amélioration de sa situation humanitaire, sociale et économique
« Des élections mal organisées sont une menace pour la paix en République démocratique du Congo : Refusons d’accompagner l’instauration d’une dictature « . Tel est l’intitulé de la déclaration politique de la Démocratie chrétienne (DC), parti cher à l’opposant prisonnier politique Eugène Diomi Ndongala, faite mardi 31 juillet à Kinshasa.
En effet, pour le Bureau politique de la DC, à travers Cédric Mudiantu, il n’est pas possible de faire abstraction sur la » gravité » de dysfonctionnements aussi bien électoraux que politiques qui entourent l’actuel processus électoral, » vicié » par les agissements d’une Commission électorale nationale indépendante (Ceni) » qui n’est indépendant que de nom « , mais aussi par un contexte politique sécuritaire, diplomatique et économique troublé par la méfiance qui règne entre les acteurs politiques, surtout avec le caractère » exclusif » de ce processus, ainsi que la non application des mesures de confiance qui auraient dû l’encadrer.
La DC déplore la non application des résolutions de l’accord politique global et inclusif, pourtant signé par toutes les tendances politiques le 31 décembre 2016, sous la médiation de la Commission épiscopale nationale du Congo (Cenco). Les mesures de décrispation politique promises dans son chapitre 5 n’ont jamais été exécutées.
Les prisonniers politiques emblématiques tels qu’Eugène Diomi Ndongala, Jean-Claude Muyambo, nommément cités dans l’accord, restent en détention. Moïse Katumbi n’est toujours pas autorisé à rentrer en RDC. La liberté de manifestation s’applique à géométrie variable, à la tête du client.
La situation humanitaire et sécuritaire restent préoccupante, de même que la santé économique et sociale du pays. Du côté diplomatique, l’Union européenne et les Etats-Unis durcissent leurs sanctions envers l’entourage du chef de l’Etat.
La Maison Schengen reste fermée à l’initiative » incompréhensible » du gouvernement congolais.
Dans la région, l’appui des pays voisins n’est plus un acquis pour l’exécutif congolais qui souffre désormais d’un isolement diplomatique.
De ce qui précède, » le Bureau politique de la DC estime que, participer à un processus vicié, caractérisé par la méfiance, l’exclusivité et le manque de crédibilité, miné par un environnement politique, sécuritaire, diplomatique et sécuritaire désastreux, serait contraire à sa ligne politique tracée par son président national ».
Dès lors, la DC a pris la décision de ne pas accompagner Joseph Kabila » dans sa tentative permanente de miner le processus de démocratisation par la répression politique, le non respect de ses engagements politiques et diplomatiques, mais aussi et surtout par sa volonté de saper le principe de la redevabilité politique ainsi que celui de l’alternance « .
Cette formation politique de l’Opposition invite le peuple congolais à ne pas accompagner une » théâtralisation » de la démocratie qui ne lui apportera rien en termes de paix, développement et d’amélioration de sa situation humanitaire, sociale et économique.
Par Stone
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