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4 ANS APRES LA MORT D’ETIENNE TSHISEKEDI – De sa cellule où il se trouve, Eugène pleure Étienne qu’il considère comme son propre père politique. -MEDIACONGONET / FEVRIER 2017

De sa cellule où il se trouve, Eugène pleure Étienne qu’il considère comme son propre père politique/ PUBLIE PAR MEDIACONGO.NET EN FEVRIR 2017


02/02/2017, DE SA CELLULE EUGENE DIOMI NDONGALA PLEURE POUR LA MORT D’ETIENNE TSHISEKEDI

Cette nuit du 1er au 2 février 2017, silence totale, oui ! Le silence est de plomb dans ma petite chambre, dans ma solitude, dans mon isolement nocturne. Une nouvelle vient totalement perturber ma sérénité. Une angoisse m’envahit et mon être est attristé par la nouvelle. Tshisekedi est mort ! Une nouvelle choquante. Non ! Ce n’est pas possible. Ce n’est pas vrai. Pourtant, c’est la vérité, me confirme une voix familière, celle de mon frère Félix Tshisekedi. Notre leader, notre idéologue, notre papa aimé est mort !!

Oui Tshisekedi est mort, le père de la démocratie est mort.

Une tristesse intense m’envahit seul dans l’ombre de la nuit. Je pleure, je tressaillis. Mon maitre politiqueest mort ? Je ne crois mes oreilles. Peut-être que je rêve. Depuis cette fameuse nuit, mon sommeil s’interrompt presque toutes les nuits. Je me réveille parfois en sursaut. Quelle peine insupportable ? Avec qui partager cette douleur ? Ma femme Patrizia est loin de moi. Mes frères du combat se sont tous dispersés. Avec qui alors pleurer ?

Je suis seul dans ces moments d’amertume, subissant cette solitude déchirante dans mon être, seul sans consolation. Isolé pour un crime que je n’ai jamais commis, un crime imaginaire qui n’existe que dans l’imagination de mes bourreaux qui veulent toujours me faire taire à jamais. Oh mon Dieu ! Quelle peine atroce ? Quel malheur ?

Mon être souffre. Ma peine est insupportable. J’aimerais partager cette souffrance avec tous mes frères et sœurs épris de démocratie. Mon père, tu me manques. Adieu Tshisekedi, mon papa, mon maitre en politique. Je pleure en silence dans ma solitude. Je ne t’oubliai jamais.

Les souvenirs de tous ces moments passés ensemble, assis le soir sous les fleurs dans ta résidence de Limete, des moments inoubliables où tu me fortifiais de résister à la corruption et aux antivaleurs.

J’éclate en sanglots seul, sans témoin pour partager ma peine. Mon coeur s’enflamme de tristesse et mes larmes coulent. Je sais une chose. L’histoire ne s’arrêtera pas là. Armé de tes enseignements et de tes conseils qui bouillonnent désormais dans mon être, je poursuivrai à jamais le combat de la démocratie, de la justice et de l’Etat de droit. Toutes ces nuits, je pleure seul. Tshisekedi mon père, tu es parti sans tout terminer. Mon souhait c’est de partager ma souffrance avec les autres frères et sœurs pour te rendre un dernier hommage avant de nous séparer pour toujours.

Adieu Tshisekedi wa Mulumba. Adieu Y’a Tshitshi. Je ne t’oublierai jamais. Tu as marqué ma vie pour toujours. Tes souvenirs resteront gravés dans mon cœur.

Eugène Diomi NDONGALA,

 

https://www.mediacongo.net/article-actualite-24263_emouvante_lettre_d_eugene_diomi_ndongala_suite_a_la_disparition_d_etienne_tshisekedi.html

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20170201-rdc-etienne-tshisekedi-mythe-est-mort

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